création graphique : Olivier Sallon
Mise en scène et Direction musicale Michel Schweizer & Frédéric Bétous
Scénographie & lumières Eric Blosse
Son Rémi Tarbagayré
Musiques d’Anne Paceo, Thomas Enhco, Alexandros Markeas, Bruno Fontaine, Moondog, John Dowland et Clément Janequin
Distribution
Sopranos Nadia Lavoyer & Clémence Olivier
Alto Frédéric Bétous
Ténors Fabrice Foison & Loïc Paulin
Basse Marc Busnel
Luth, guitare baroque & colascione Ulrik Gaston Larsen
Comédienne adolescente Anouk Buscail-Rouzies
Construction : Jean François Huchet
Le projet musical et scénique Artefacts est directement né des nombreuses questions rendues incontournables par la pandémie et la période de crise planétaire qui lui est corrélée.
Alors que le lien de causalité est maintenant reconnu par l’ensemble de la communauté scientifique entre l’action des Hommes sur la planète et l’irruption de plus en plus fréquente d’éléments hors de contrôle tels les virus ou encore le changement climatique, comment se fait-il qu’il soit si difficile de transformer cette connaissance cruciale en actes de survie et de bon sens…?
À l’heure où les scénarios optimistes quant à notre capacité à réagir collectivement semblent hors d’atteinte, nous nous réveillons « confinés » sur une planète devenue hostile, et apparemment rendus à l’impuissance. Paradoxalement, cette situation nouvelle nous pousse à l’action afin de ne pas sombrer dans la peur ou le repli sur soi. Nous allons devoir changer quelque chose.
Notre souhait est qu’Artefacts puisse y contribuer, et grâce au pouvoir de la musique, d’imaginer et de faire résonner les sons de ces valeurs nouvelles qui pourraient nous aider à regarder de- main avec enthousiasme, confiance et envie. Un adolescent sera sur scène pour porter ces paroles et en être le catalyseur.
Afin de nous rendre sensibles à ces questions, Frédéric Bétous et La Main Harmonique convoquent, dans leur nouveau projet Artefacts, une communauté d’artistes, créateurs et compositeurs d’horizons différents, afin qu’ils interrogent notre humanité dans l’incertitude et les changements du monde contemporain.
Les musiques, qu’elles soient anciennes ou contemporaines, polyphoniques ou réduites à leur essence, empreintes du jazz ou des musiques actuelles, deviennent alors des objets aiguisant notre perception.
La Chanson est le fil rouge. Revisitée sous de multiples formes, depuis la Renaissance avec Clément Janequin, elle est le point de départ pour aller vers d’autres chansons « revisitées », ou écrites par des compositeurs d’aujourd’hui : L’arrangeur Bruno Fontaine, le compositeur et improvisateur Alexandros Markeas, le compositeur et pianiste jazz Thomas Enhco et la compositrice et percussionniste jazz Anne Paceo : de John Dowland à Moondog, d’Antony & the Johnsons aux chansons traditionnelles anciennes comme Greensleves (anonyme).
Un instrumentiste qui joue autant le théorbe que la guitare baroque et le colascione (équivalent de la guitare basse à la Renaissance) ainsi que différentes percussions se joint aux chanteurs qui auront ici un micro et de petits instruments avec lesquels ils devront composer, comme par analogie avec la situation environnementale qui nous contraint à modifier et à questionner notre manière d’être au monde.
Le spectacle sera construit autour de trois axes principaux : le passé, vers lequel il nous est impossible de revenir (et la nostalgie que celui-ci pourrait susciter), une partie centrale où tout bascule, et une fin en forme d’ouverture sur le champ des possibles.

© Thomas Millet