« Entre 2012 et 2014, j’ai mené deux années »de terrain » en usine, auprès d’ouvriers ». Sylvie Balestra répondait ainsi à la commande du Pôle Culturel Fumélois en Lot-et-Garonne (47), pour une création artistique autour du travail. Le contexte a rendu ce projet très intense: plusieurs entreprises étaient menacées de fermeture pour raison économique, l’amiante, de son côté y causait bien des dommageshumains. L’usine de Métallurgie – symbole de la ville – comptait alors 138 ouvriers et seulement 38 à lafin du projet.Du dialogue établi avec ces hommes et femmes qui ont donné leurs corps à leurs entreprises, de leurs témoignages, de cette imprégnation, est née une partition vivante, PIÈCE ÉBAUCHÉE. Sylvie Balestra a choisi que ce spectacle soit dansé dans des usines encore en activité : la création s’est déroulée dans la briqueterie TELLUS CERAM à Monsempron-libos en Mai 2014.D’autres projets et commandes l’ont amené à être au plus près de travailleurs : infirmières, agents communaux et même des sportifs professionnels. Sylvie Balestraa décidé de réactiver ces archives, collectages, vidéos et sons pour constituer une conférence dansée.
Durant l’été 2020, Sylvie Balestra est retournée échanger avec les anciens ouvriers et ouvrières en métallurgie, pour les filmer chez eux, sans leurs outils et lieux de travail, l’usine étant fermée et en partie détruite. Ces vidéos et entretiens avec ces personnes puisant dans leur mémoire du geste, viennent alimenter la partition dansée de la conférence et la future encyclopédie du geste ouvrier numérique.
Le patrimoine matériel peut être sauvegardé : machines, outils et bâtis sont une partie de la culture ouvrière. L’engagement des corps de ces hommes et femmes et leurs savoir-faire sont tout aussi précieux. La dimension anthropologique de ma démarche me semble être un véritable outil pour entreprendre une réflexion sensible sur le geste au travail.
Dans cette conférence dansée, Sylvie Balestra prend la parole pour s’adresser directement au public et évoquer sa démarche artistique : comment elle fabrique des spectacles à partir de cette dimension anthropologique. À travers ses projets de terrain elle a rencontré de nombreux corps de métiers: métallos, infirmières, agents communaux, sportifs. Durant une heure, elle met en lien ces corps engagés dans le travail mêlant ainsi prisme intime et processus de création.
Cette conférence vient interroger sur ce qu’il y a de commun entre nous tous.
La partition chorégraphique
La conférence est conçue comme une danse où pensées et mouvements, gestes et écritures sont liés. Des moments sans paroles rythment cette conférence avec un répertoire de gestes dansé dans moins d’un mètre carré, avec des danses »rituelles » inventées pour activer nos mémoires du travail préindustriel jusqu’à maintenant.
« Des danses Bauhaus et Mary Wigman me sont apparues durant le travail d’écriture. Cette période historique, qui date du début du siècle dernier, correspond à la montée en puissance de l’industrie qui façonnait les imaginaires. Rudolf Laban était aussi le professeur de Mary Wigman. Il avait commencé son travail de notation en usine. Ce sont des évocations que je porte en moi lors de ces moments dansés, mais il n’y a évidemment pas besoin de connaître ces références. »
Partition musicale
Pour cette première conférence, deux musiques ont été choisies : Final de Joëlle Léandre et Mamtram de Giacinto Scelsi interprétée par Joëlle Léandre. Ces deux pièces sont jouées à la contrebasse : un instrument frotté, dont nous pouvons entendre le geste de la musicienne à travers le son. Ces musiques pourront être variées selon le contexte et les ré-adaptations nécessaires à la conférence.
Description scénographique :
La scénographie émerge durant le temps de conférence et compose un paysage au plateau: écritures à la craie blanche sur le sol, projections de vidéos d’ouvriers au travail, témoignages sonores, objets disparates (gants, brique crue, sceau, boulon…).Au fur et à mesure, la pensée gigogne de l’artiste prend forme en une sorte de musée habité par des objets de travail. A la fin de la conférence les spectateurs sont invités à déambuler dans cet espace et ainsi poursuivre les échanges.
Partition textuelle : Le texte a été écrit par Sylvie Balestra. Elle le livre dans une adresse directe et s’y réfère pour des retranscriptions de textes collectés, des définitions ou des synthèses.
EXTRAITS DU TEXTE DE LA CONFÉRENCE
« Je ne fais pas des spectacles hommages, je rends compte de savoirs- faire, des savoir-faire qui nous ne voyons plus parce que justement ils sont quotidiens et automatiques. Nous oublions la valeur de nos savoir-faire.
Moi, en tant que chorégraphe, ce qui m’intéresse bien sûr c’est que ces savoirs- faire et ces rituels que nous avons tous, passent bien souvent par le corps. C’est le corps qui va être le support, qui va permettre.»
[…]
« Qu’est ce que vient faire la danse dans tout ça? dans mon métier, le corps est l’outil premier, il est toujours envisagé d’une manière très »honorable », »gracieuse ». mon corps est plus que ce vous voyez là en face de vous mon corps mon corps c’est moi et tous mes sens. Si je n’avais fait qu’apprendre des mouvements, copier, imiter, je me serai d’abord ennuyée et je ne serais jamais vraiment rentrée dans la danse.
Je me suis rendue compte en interrogeant les personnes au travail, qu’elles utilisaient plus que leur main qui sont des outils, que leurs cuisses, que leurs bras, que leurs abdos et leur dos qui sont des forces motrices mais qu’elles utilisent tous leur sens. Qu’un travail ça se fait à l’oreille, à la vibration, à la perception, à l’instinct. Au fait d’être relié à son corps et de connaître parfaitement son environnement et connaître son travail par tous les sens.
Certains travailleurs m’ont parlé de danse, d’une sorte de danse, je savais que je pouvais partager ça avec eux et eux savait qu’ils pouvaient me dire ça à moi.
Être pleinement investi avec tout son corps dans un mouvement cela permet une vraie efficacité, rythmique, physique, quelque chose de fluide et une sorte de grâce. » […]
« Dans de nombreuses cultures, il y a des danses par métier, par caste : danses de cordonniers, de bûcherons, de forgerons. Elle sont encore très actives aujourd’hui sur le tout le continent africain. Sur le continent européen on connaît les danses de travaux agricoles. Des travailleurs et travailleuses qui rythmaient leurs taches par des chants et les gestes associés pour moissonner, pour semer, en piétinant, en tassant les sols.
Par exemple en Bretagne, il y avait des danses spécifique pour ramasser les pommes de terre et de betteraves. »
ÉQUIPE
Sylvie BALESTRA, conceptrice – Pierre Michael FAURE, assistant – Eric BLOSSE, créateur lumière – Nicolas Godin, captation sonore – Nicolas Adell, suivi anthropologique du projet – Vanessa VALLEE, accompagnement et
En raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, la 6ème édition de la biennale panOramas qui devait avoir lieu le week-end du 26 et 27 septembre 2020, à Cenon, est annulée.Depuis le mois de mars, malgré le confinement, le travail de mise en œuvre de cette édition n’avait pas cessé et des adaptations, des hypothèses de maintien étaient travaillées par les artistes, les équipes techniques, les médiateurs et les partenaires, pour offrir ce rendez-vous artistique et culturel majeur de la rentrée 2020.
Malheureusement au vu des protocoles très stricts élaborés pour la réouverture des premiers services publics, de la complexité de leur mise en œuvre et des moyens techniques et humains importants à mobiliser pour garantir le respect des règles sanitaires, les Maires de Bassens, Lormont, Cenon et Floirac, villes porteuses de l’événement, ont décidé d’annuler l’édition 2020 de panOramas.
Le soutien financier confirmé des collectivités publiques [Bordeaux Métropole, Département de la Gironde, Région Nouvelle-Aquitaine, Drac Nouvelle-Aquitaine], des partenaires [Iddac, Caisse des Dépôts, Clairsienne, Domofrance, Gironde Habitat et Mésolia] et des Villes de Bassens, Lormont, Cenon et Floirac, permettra de rémunérer et indemniser l’ensemble de ces acteurs, particulièrement fragilisés par la crise sanitaire.
Dans les prochains mois, la direction de panOramas se concentrera sur le soutien aux artistes et prestataires et travaillera avec eux et avec ses partenaires, sur les suites possibles de la biennale après 2020. Des propositions pour 2021 et 2022 seront présentées dès le mois de septembre.
Le QG reste ouvert
Mais si les Marches et la Nuit Verte n’auront pas lieu en 2020, le QG de panOramas va rouvrir progressivement à partir de juin, et il restera occupé jusqu’en octobre 2020.
Les activités pourront reprendre dans les conditions sanitaires et de sécurité requises.Nous en sommes très heureux car c’est bien l’envie de se retrouver ensemble qui prédomine !
Suivez notre page Facebook et notre site internet pour vous tenir au courant des actions programmées durant les semaines à venir.
panOramas est un événement initié par le Grand Projet des Villes Rive Droite. Il bénéficie du soutien des villes de Cenon, Bassens, Floirac, Lormont, Bordeaux Métropole, Département de la Gironde, Région Nouvelle Aquitaine, Drac Nouvelle Aquitaine, Banque des territoires CDC, Iddac, Aquitanis, Clairsienne, Domofrance, Gironde Habitat, Mésolia
Quelles sont les histoires de celles et ceux qui arrivent en France et en Europe aujourd’hui ? Comment vont-ils eux aussi devenir français? Quel fragment de nos avenirs portent-ils dans leurs valises? Asile est une histoire parmi tant d’autre histoires portées par des individus aux identités plurielles et complexes. Un jour eux aussi participeront à reconstruire notre langue et dans son plis, les nouvelles images de notre continent.
Sa mère disait toujours, si on te donne la parole, il faut la prendre. Alors elle l’a prise. Elle s’appelle Annabella. Elle nous livre, une voix, un cri, un parcours, un témoignage. Elle raconte son histoire, mais elle n’est pas toute seule. Ils sont une équipe, ils sont trois. On les appelle le gang des invisibles. Ils ont chacun leurs armes, leurs outils, leur poésie et ensemble ils déroulent et s’engagent dans le récit. Annabella porte la biographies des traversées. Celles qui nous font quitter nos racines, celles qui les déracinent et qui les s’enracinent ailleurs. Parfois, moins loin que ce que l’on pense. Elle raconte depuis son arrivée en France. Elle n’a gardé aucune mémoire du commencement. Le Pérou. Elle témoigne des conditions de vie des personnes qui immigrent, elle nous parle des exils qui font traverser des océans et des exils de classe, elle assume sa colère, son indignation. Elle ne fait pas de leçon, il manquerait plus que ça. Elle partage les secrets des enfants qui recommencent, elle partage les secrets que seul les pauvres connaissent. La petite, elle s’en est sortie, c’est d’ailleurs pour cela qu’on lui donne la parole, et pour la même raison qu’elle la prend.
Sophie, plasticienne, déroule le temps et le paysage. Ses outils : la laine, la couleurs, la forme et le mouvement . Elle fabrique tout au long au spectacle, un univers. Une mémoire vive. Des couleurs insolentes, des lignes et des volumes, des montagnes et des rivières. Discrètement, elle installe et s’installe sans jamais lâcher Anabella. Elle la regarde avec douceur et encouragement, elle la soutient. Lorsqu’on fait partie du gang, on ne lâche pas. Elle fabrique avec soin. Les gestes sont précis. Elle manipule, assemble et sans que le spectateur s’en rende compte, se transforme. Elle devient une bête. Elle devient le passage entre les vivant et les morts, elle est la transmission, l’héritage. Elle prend place dans son paysage et commence un mouvement qu’elle poursuivra jusqu’à la fin du spectacle. Une transe.
Johann aménage l’espace, il pousse, dépose, transporte, fait tomber des pendrillons, ouvre les lieux, les referme, les agite. Il ne range rien. Il garde tout. Et même il déplace. Il déplace le souvenir, l’anecdote et la met en scène. Dans le gang, il peut devenir un personnage du récit d’Anabella. Il se prête au jeu, parfois ça l’agace, mais lui non plus il ne lâche rien. Il fait parti du gang. Il a toujours une distance insolente. Il nous rappelle ce vieux copain qui sera toujours là, même si on ne sait jamais ce qu’il pense. Il peut semer le trouble, taquiner celle qui prend la parole, inviter au décalage.
Le gang des invisibles témoigne d’une vie et au travers d’elle de la vie de millions de gens.
Aujourd’hui ils prennent la parole.
Anne Cécile-Paredes
L’EQUIPE D’ASILE
Ecriture et mise en scène: Anne-Cécile Paredes. Collaboration à la mise scène : Cyrielle Bloy. Création sonore : Johann Mazé. Création lumière : Eric Blosse. Création costume : Sophie Fougy
Création du thème musical : Cesar Amarante. Montage vidéo et post production : Mélody Gottardie. Regard complice : Cyril Jaubert
Distribution :Anabella : Marion Lambert. Sophie : Sophie Fougy. Johann : Johann Loiseau
Une production déléguée d’Opéra Pagaï :
Administration et production : Philippe Ruffini et Sylvie Lalaude. Régisseur : Raphaël Droin
Les Partenaires de la Création
Asile : une production déléguée Opéra Pagaï,. Coproductions : Opéra Pagaï, Créa’Fonds – collectif d’accompagnement et fonds mutuel de soutien à la création, OARA – Office Artistique. Région Nouvelle-Aquitaine, Pronomade(s) en Haute-Garonne – centre national des arts de la rue et de l’espace public, CarréColonnes – scène conventionnée d’intérêt national art et création. Aide à la résidence : l’Avant-Scène – scène conventionnée, Glob Théâtre, scène conventionnée d’intérêt national art et création, M270 – Service culturel de la ville de Floirac. Bourse à l’écriture : OARA – Office Artistique Région Nouvelle-Aquitaine / Résidence au Chalet Mauriac. Aide à la création : Ville de Bordeaux
création 17 octobre 2019 Opéra de Limoges
et 8 novembre 2019 Opéra National de Bordeaux
ECRIRE SAUVAGE
Plonger dans la jungle. Avec pour mémoire quelques mots, des sons, et beaucoup d’images d’enfant.
Kipling a écrit un voyage initiatique, une mise au monde, l’histoire d’un apprentissage.
Comment rendre hommage à cette incroyable histoire ? Comment réduire à quelques mots tous ces sons, ces images, ces sensations ?
Courir avec Mowgli, Bagheera, Baloo, affronter Sherkhan et le peuple des singes.
Juste sauter dans les lianes et revisiter ses rêves fous de jungle, de sauvagerie, de liberté !
opéra sauvage – tout public à partir de 7 ans
conception, direction et mise en scène, Stéphane Guignard
écriture musicale, Jean-Christophe Feldhandler
écriture de livret, Sandrine Roche d’après « Le Livre de la Jungle » de Rudyard Kipling
pour 4 artistes lyriques Mowgli, Vivien Simon, baryton-ténorSherkhan, Sylvain Manet, contre-ténorBagherra, Clara Pertuy, mezzo-soprano/altoBaloo, Halidou Nombre, barytonscénographie, Philippe Casaban et Eric Charbeau
lumières, Eric Blosse
costumes, Hervé Poeydomenge
chefs de chant, Bianca Chillemi et Damien Sardet
assistante à la mise en scène, Sophie Grelié
régie lumières, Eric Blosse, Véronique Bridier ou Vincent Bourgeau
régie son, Fabrice Lefèvre ou Philippe Iratçabal
Une Performance de Renaud Cojo, Avec Annabelle Chambon, Cédric Charron, Johan Loiseau, objets lumineux et lumières Eric Blosse
Comme pour « Et Puis J’ai Demandé à Christian de Jouer l’Intro de Ziggy Stardust », cette performance conçue par Renaud Cojo, est le fruit d’un travail autour du premier album de groupe Suicide, mené par Alan Vega et Martin Rev en 1977.
Ce disque aura une influence considérable sur toute la scène punk et new-wave émergente. Il reste encore l’un des enregistrements remarquables de l’époque. Pourtant l’idée conductrice de cet album était de déconstruire le format traditionnel et proposer une performance. Une sorte d’art-brut qui énervera les rares spectateurs et privera le groupe de salle plusieurs mois durant, car Alan Vega ne pu s’empêcher de frapper les murs et d’agresser le public lors d’un premier concert. De fait, le groupe entrera dans la légende comme le premier groupe dangereux de rock électronique.
Ce qui passionnait Vega, c’était le fait de se produire sur scène sans aucune contrainte, à l’instar d’un Iggy Pop, dont il était fan. Le groupe fait peur, car personne ne sait à qui s’attendre, sa musique est obsédante jusqu’à l’énervement, monotone et dissonante comme pouvait l’être celle du Velvet Underground, les paroles minimales souvent hurlées ou chuchotées de manière incompréhensible posent une question à tous ceux qui voudraient les enregistrer : « Comment faire » ?
« Suicide » sera un disque historique grâce à la production de Craig Leon (Blondie, The Ramones). Les personnages qui hantent l’album, le Ghost Rider, Johnny ou Franckie Teardrop sont tous à la dérive. Mélange de beauté avant-gardiste et bruitisme, cet opus qui saigne de toutes ses pores deviendra un objet culte pour des groupes aussi divers que Depeche Mode, Human League, Peaches…
Dans cette performance, il s’agira de restituer cette dynamique de création également à travers le contexte historique et social dans lequel le phénomène punk a explosé.
Les Performeurs
Issus pour l’un, du CNSMD de Lyon et du Performing Arts Research and Training Studios pour l’autre, Annabelle et Cédric intègrent la compagnie Troubleyn / Jan Fabre en 2000. En 17 ans de collaboration ils ont œuvré à toutes les créations majeures du flamand, de As Long As the World Needs a Warrior’s soul (2000) à Mount Olympus/ to glorify the cult of tragedy (2016). Annabelle Chambon et Cédric Charron font partis de ces rares performeurs à qui Jan Fabre a dédié un solo, Preparatio Mortis (2010) pour Annabelle et Attends Attends Attends (pour mon père) (2014) pour Cédric. Ils ont assisté Jan Fabre dans ses Masterclass depuis 2004 et ils sont à l’origine du Jan Fabre Teaching Group. Par ailleurs, Annabelle et Cédric ont cosigné I promise this is the last time en 2015 et Tomorrowland en 2017 en collaboration avec Jean-Emmanuel Belot. Annabelle Chambon a également participé à trois créations de Coraline Lamaison.
« Les Français Cédric Charron et Annabelle Chambon, qui se sont rencontrés en 1999, à Bruxelles, forment une paire d’interprètes d’exception de Jan Fabre. De spectacle en spectacle, ils ont tracé une ligne claire de haute intensité. Ils ont hissé le théâtre pulsionnel du Flamand à des sommets de lisibilité dans l’excès.Un travail de don et de patience où l’instinct prend sans cesse le pouls de la technique pour foncer plus loin.… les tempéraments de Cédric Charron et d’Annabelle Chambon ont explosé au gré de la gamme d’exploits théâtraux toujours plus féroces proposés par Fabre. A ces performeurs d’élection, Jan Fabre a offert des solos beaux comme des cadeaux. »
Commande d’objet lumineux pour la performance de Renaud Cojo : Ghost Rider dans le cadre du festival DISCOTAKE au grand Parc à Bordeaux les 24, 25, 26 mai 2019.
Directeur technique : Joel Teodomante (Gino)
Régisseur lumière : Christophe Prevost
Régisseur lumière : Pierre Fontanille
Régisseur son : Manu Devaux
Régisseur cintrier/plateau : Pascal Fourestié Habilleuse : Marie-Odile Facque
// PARTENAIRES //
Producteur délégué Cie SYLEX / Sylvie BALESTRA
coproducteurs :
OARA,
Agence Culturelle Dordogne-Périgord (24),
Théâtre Ducourneau – scène conventionnée théâtre et voix, Agen (47)
Avec l’aide du Créa’fonds
DRAC Nouvelle Aquitaine (aide à l’écriture chorégraphique)
Accueil Studio saison 2017-2018 CCN d’Aquitaine en Pyrénées-Atlantiques – Malandain Ballet Biarritz (64)
Accueil en Residence de la Ville de Rennes (35)
Programme Arts et sciences de l’IdEx, Bordeaux (33) – Festival FACTS, Bordeaux (33)
Le bilinguisme attend son chroniqueur, un chroniqueur terre à terre, qui suivra pas à pas les indices corporels du décentrement. C’est la tâche que je me donne ici : traquer les signes physiques, le tracé palpable de cet hébergement réciproque. «
Luba Jurgenson, Au lieu du péril, Editions Verdier.
Tous ceux qui ont fait l’expérience de parler une autre langue ont pu la sentir modifier notre voix, notre façon de penser, voire de rêver.
Parler une autre langue nous demande de nous adapter, de nous décentrer, presque d’être un autre.
BBL est le nouveau projet chorégraphique de Sylvie BALESTRA.
Il s’appuiera sur le récit dansé et parlé de l’interprète bilingue, Hamdi DRIDI et sera imprégné de la résidence au sein du Laboratoire PACEA (paléo-anthropologie) de l’Université de Bordeaux.
BBL a pour ambition de rendre visible comment les langues que nous parlons affectent nos corps ?
Ce projet poursuit la démarche de SYLEX qui associe danse et anthropologie : pour un art de la relation et de l’attention au corps physique et au corps social.
Un spectacle de La Coma et de la Compagnie L’Oiseau-Mouche
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Création les 13, 14, 15 mars 2019 au Théâtre le Garage Cie L’oiseau Mouche à Roubaix
Avec
Jonathan Allart
Marie-Claire Alpérine
Jérôme Chaudière
Dolorès Dallaire
Thierry Dupont
Florence Decourcelle
et Frédéric Foulon
Conception, direction Michel Schweizer / 2019
Collaboration artistique – Cécile Broqua
Scénographie : Eric Blosse – Michel Schweizer
Conception sonore – Nicolas Barillot
Création lumière – Éric Blosse
Travail vocal et musical – Dalila Khatir
Régie générale – Jeff Yvenou
Régie générale Oiseaux Mouche : Gil Gauvin
Production 2019 : Compagnie L’Oiseau-Mouche
Coproduction La Coma I Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines I Le Tandem Arras Douai I la Maison de la Culture d’Amiens I la Scène nationale de Chateauroux
Ecriture Chant Jeu | Romie ESTEVES
Mise en Scene | Benjamin PRINS
Collaboration Artistique | Julien MAROT
Arrangements et Guitares | Jérémy PERET
Conseiller musical | Nicolas KRUGER
Video | Lola BASTARD
Scénographie | Amber VANDENHOECK
Creation sonore | Baptiste CHOUQUET
Création lumiere | Eric BLOSSE
Regie lumiere | Eric BLOSSE Steeve DECHELOTTE
Un grand succès pour Vous qui savez ce qu’est l’amour
David Bowie, Philip Glass, Renaud Cojo & Belgian National Orchestra
Dir. Dirk Brossé
Conception
Renaud Cojo
Conception décor
Renaud Cojo, Philippe Casaban, Eric Charbeau
Conception lumières
Eric Blosse
Conception technique vidéo
Laurent Rojol
FILM LOW Réalisation
Renaud Cojo
Conseiller réalisation
Benoit Arène
Assistant
Cyrielle Bloy
Personnage principal
Bertrand Belin
Acteurs secondaires
Pierre-Jérôme Adjedj, Pierre Barachant, Oscar Barachant-Panisset, Uta Eismann, Ronan Faverau, Odile Hautemulle, Stéphane Lalloz, Eugène Moritz, Amandine Thiriet
Chef Opérateur-directeur photo
Denis Louis
Assistante caméra
Natacha Raymond
Drone
Cornélius Diemer
Chef éclairagiste
Benjamin Schmidt
Costumes
Odile Béranger
Suivi des costumes Berlin
Odile Hautemulle
Régisseur-Traduction
Pierre-Jérôme Adjedj
Copiste
Laurence Jérôme
Accessoires
Renaud Cojo
Chef monteur
Clément Rière
Etalonnage
Lucie Bruneteau
Graphisme
Dan Maurin
Production déléguée
Cédric Walter (Spectre Production)
Chargée de production
Vanessa Vallée
Administration
Thierry Rousseau assisté de Anne Dulucq Film Low (Berlin), Journal de Nathan Adler
Acteur
Bertrand Belin
Création Musicale et exécution
Stef Kamil Carlens
Sonorisation
Eddy Da Costa
Réalisation direct
Laurent Rojol
Captation
Heroes (Montréal)
Chorégraphie
Louise Lecavalier
Danseurs
Louise Lecavalier, Fréderic Tavernini
Production
Cité de la Musique – Philharmonie de Paris (Paris), Opéra National de Bordeaux-Aquitaine, Office Artistique de la Région Aquitaine, Spectre production, Les films Jack Fébus
Avec le soutien
Bureau du Théâtre et de la Danse, Institut Français d’Allemagne, DICREAM (pour le / for the / voor de film LOW)
The Diaries of Nathan Adler or the Art-Ritual Murder of Baby Grace Blue est un texte écrit par David Bowie extrait de l’album OUTSIDE et reproduit avec l’aimable autorisation de RZO Music – traduction Jean Paul Mourlon
spectacle musical pour les enfants de 6 mois à 5 ans
pour les lieux de la petite enfance et sur scène
PROGRAMME MUSICAL :
Dusan Bogdanovic Three african sketches for guitar – I et III
Roland Dyens Tango en skai
Alberto Ginastera Sonata for guitar op47 — II scherzo
Julien Malaussena (EP) Scra’p
deux commandes musicales
Sanae Ishida Dialogues guitare et objets
Aurélio Edler-Copes Comme deux miroirs qui se reflètent l’un l’autre
conception et mise en scène : Sophie Grelié
guitare : Rémy Reber
scénographie : Philippe Casaban et Eric Charbeau
lumières : Eric Blosse
« Le toi et moi vient questionner le stade du miroir. Exploration et découverte de soi, de l’autre, de la place de soi par rapport à l’autre. Se reconnaître pour devenir sujet. Tel l’enfant se découvrant dans le miroir. Mais pour qui ? Pour quel instrument ? La GUITARE ! Une guitare « hors chant ». Etonnant de la part d’éclats de choisir cet instrument populaire qu’on trouve dans beaucoup de crèches et de spectacles de chansons. J’ai souhaité simplement faire vivre la guitare sous d’autres jours : la faire sonner et résonner, vibrer et chuchoter, libre, soliste ! Donner à la guitare une autre « image », dans un jeu plus organique et créatif. Lui donner corps ! Les dix doigts de Rémy sur sa guitare virevoltent. Ses deux mains sont complètement autonomes et indépendantes. L’une, glissant sur le manche, joue de ses doigts avec aisance. L’autre s’affaire, ses doigts calmes ou agités, se promenant sur les cordes et s’aventurant sur le manche ou la table d’harmonie de la guitare… Le corps du musicien se met à refléter la musique, se dédouble en miroir. La voix se fait écho au son de la guitare, et la guitare répond à la prosodie de la parole… Pour jouer tout cela, j’ai choisi des musiques très variées du répertoire contemporain : mélodiques, rythmiques, harmoniques, organiques. Et pour explorer plus loin « l’effet miroir », j’ai sollicité deux compositeurs pour écrire deux courtes pièces musicales : Sanae Ishida, compositrice japonaise, qui travaille sur l’interaction entre matières sonores et gestes corporels, a écrit une pièce pour guitare préparée et voix. Aurélio Edler-Copes, compositeur brésilien associé à éclats (Couacaisse et petitOpus), a écrit une pièce pour guitare et son électronique. Du Japon au Brésil, une traversée du miroir entre féminin et masculin, du soleil levant aux nuits étoilées ! Toi et moi dix doigts Mon travail de recherche et de création part de la musique, ses rythmes, ses timbres, son énergie… mais aussi du corps de l’instrumentiste en jeu, de ses mains, de sa voix en résonance, de ses réactions à son double, son imaginaire, sa créativité, pour développer une poétique en miroir destinée à réfléchir, à faire réfléchir ! » Sophie Grelié