Conception & Chorégraphie : Valérie Rivière
Musique : Labelle
Lumière : Eric Blosse
Durée : 45 minutes
Création : 2018
No Man’s Land parle avant tout de liberté et d’identité, de tension puis de relâchement. Comment faire son chemin… invisible et perdu dans un No Man’s Land ?
Un circuit de train électrique sert de cercle magique à l’espace de jeu au rythme des cycles de la locomotive.
Au centre, mais aussi nulle part, un couple d’exilés en errance, déroule son parcours accidenté.
L’Eden fantasmé est celui de ce couple de vagabonds. Leur danse est celle de ceux qui sont revenus de tout et iront jusqu’au bout. Cette pièce éclaire la place de l’étranger dans la société et perce dans l’ombre un amour affranchi. Celui de cet homme et de cette femme qui fuient l’horreur, dansent les exilés de partout, marchent, infatigables, luttent, parqués dans la jungle de Calais ou d’ailleurs.
Autant de mouvements du corps en marche repris en boucle, à bout de souffle, les poings serrés pour continuer de vivre…
Ce duo chorégraphique tente d’éclairer la place de l’étranger dans la société.
Le corps prend la parole, illumine notre présence au monde et questionne l’intime fragilité du voyageur.
Cet homme et cette femme, vagabonds à bout de souffle, déroulent leur parcours accidenté en errance ici-bas.
« No Man’s Land me fascine par sa recherche d’une efficacité poétique.
Les sonorités créoles électroniques que je cultive de l’océan Indien, fusionnent avec la danse et se tiennent à la bordure des confluents migratoires. La musique crée l’espace chorégraphique et dialogue avec les poésies de M. Houellebecq, E. Dickinson, C. Faber,… incarnées par les chanteurs et fonkézers réunionnais. Ces voix sont le continuum entre les dix-sept années passées entre les deux versions, actualisant le propos politique de l’oeuvre.»
Labelle
« Aujourd’hui, il faut créer une nouvelle fois cette pièce chorégraphique pour ré-interroger ces sujets que sont l’exil, la clandestinité et le destin des réfugiés. Aujourd’hui il est impossible d’ignorer l’existence des migrants et les épreuves qu’ils traversent. Alors dansons »
Valérie Rivière