_ PINHOLE _ projet Selphilux Lormont _ Quartier Alpilles – Vincennes _
traces
Pendant deux ans, la chorégraphe Sylvie Balestra, accompagnée de l’auteure dramatique Catherine Zambon et du compositeur François Dumeaux ont rencontré les ouvriers de trois usines en Fumélois : métallurgie, briqueterie et agroalimentaire.
Du dialogue établi avec ces hommes et femmes qui ont donné leurs corps à leurs entreprises, de leurs témoignages, de cette imprégnation est née une partition vivante, PIÈCE ÉBAUCHÉE, mise en espace par Sylvie Balestra et créer dans une usine encore en activité.
Musique, texte et danse racontent comment le travail façonne les corps et les vies.
// Équipe //
Sylvie Balestra, chorégraphe
François Dumeaux, compositeur
Catherine Zambon, auteure de théâtre
Marion Castaillet-Dhomps, danseuse
Pierre-Michaël Faure, danseur
Loïc Lachaize, régisseur son
// Co-producteur // OARA, Fumel-Communauté
// Les Rendez-vous //
> 14 novembre 2013, rencontres des artistes au Pavillon 108 à Fumel (47)
> 19 novembre 2013, lectures chez l’habitant
> 22 janvier 2014, lectures chez l’habitant
> De fevrier à mai 2014, projection de videos-danse au cinéma Liberty, Monsempron-Libos
> 24 et 25 mai 2014, représentations de PIÈCE ÉBAUCHÉE
> Du 5 au 9 janvier 2015, residence à Gaillac (81)
> Du 11 au 22 avril 2015, residence à L’Usine de Tournefeuille (31)
> 23 avril 2015, représentation à L’Usine de Tournefeuille (31) en présence de Joelle Zask, philosophe.
> 5 et 6 juin 2015, représentations à La briquetterie de Monsemron-Libos (Fumel-Communauté)
(Eric Blosse, néant, néons !)
Maï Ishiwata – UTT – ©StephaneBellocq
la représentation de UTT, un solo fondateur datant de 1981, chorégraphié par Ko Murobushi pour Carlotta Ikeda et transmis à la danseuse Maï Ishiwata. Ce solo d’une force implacable, danse de la sorcière, de la femme dragon, de la fillette peu dégourdie et de la vie à la mort sous le sable, est un joyau du butô, ce mouvement contestataire japonais apparu dans les années 50 à Tokyo. Transmis juste avant son décès en septembre 2014 par Carlotta Ikeda, chorégraphié par une autre figure du butô, Ko Murobushi décédé lui aussi en juin 2015 au Mexique, UTT dans son décor sobre de lumière tient dans une onomatopée : “utt”, justement qui ne veut rien dire, sauf comme le laissait à entendre Carlotta Ikeda :
“UTT est un cri, comme si on recevait un coup brutal dans le ventre.”
Marie-Christine Vernay
http://delibere.fr/critiques/danse/
La révélation Maï Ishiwata
Mais si on doit retenir le nom d’une danseuse en ce début de festival, ce sera celui de Maï Ishiwata. Dans la petite salle du Colisée, elle donnait « Utt », solo créé par Ko Murobushi pour Carlotta Ikeda en 1981. Cette dernière a eu le temps de transmettre cette œuvre à Maï. Carlotta et Ko nous ont quittés l’un après l’autre. Reste « Utt », fabuleux exercice à la beauté troublante. Que ce soit dans un kimono de coton blanc ou portant une coiffe bricolée de fleurs, Maï Ishiwata endosse ce rôle d’une femme dans tous les états de sa vie. Elle finira sur scène recroquevillée comme un enfant. De son visage parfois grotesque et parfois doux, elle fait le miroir de ses émotions. Le butô a ceci de fascinant qu’il permet de passer d’une humeur à une autre. « Utt » est également un exercice de concentration qui révèle ici une magnifique soliste. Le public ne s’y est pas trompé, qui a fait un triomphe à Maï Ishiwata.
lesechos.fr Philippe Noisette
Le butô selon Carlotta Ikeda (1941-2014) s’offre une courroie de transmission solide avec la reprise de son solo légendaire Utt (1981), interprété par Maï Ishiwata. Salle pleine, public au taquet, Le Temps d’aimer la danse (jusqu’au 20 septembre) est un observatoire de styles ouvert à tous.
Low :
Film de Renaud Cojo
Philip Glass Symphony n°1 «Low»
Orchestre national d’Ile de France
Direction Enrique Mazzola
Avec : Pierre-Jérôme Adjedj, Bertrand Belin, Pierre Barachant, Uta Eisman, Ronan Favereau, Odile Hautemulle, Stéphane Lalloz, Louise Lecavalier, Eugene Moritz, Oscar Panisset-Barachant, Amandine Thiriet.
Direction technique : Benoit Arène. Chef opérateur/Directeur de la photographie : Denis Louis.
Assistante caméra : Natacha Raymond. Chef électricien : Benjamin Schmidt. Droniste : Cornelius Diemer.
Régisseur / Traduction : Pierre-Jérôme Adjedj. Assistante : Cyrielle Bloy. Costumes : Odile Béranger. Copiste : Laurence Jérôme. Accessoires : Renaud Cojo. Costumes à Berlin : Odile Hautemulle.
Réalisation : Renaud Cojo. Montage : Clément Rière. Producteur délégué : Cédric Walter (Spectre Production)
Journal de Nathan Adler :
Texte de David Bowie, Conception : Renaud Cojo.
Avec Bertrand Belin. Musique exécutée en direct : Stef Kamil Carlens.
Conception Vidéo : Laurent Rojol.
Scénographie : Eric Charbeau, Philippe Casaban.
Lumière : Eric Blosse
Heroes :
Philip Glass Symphonie n°4 «Heroes»
Orchestre national d’Ile de France
Direction Enrique Mazzola
Chorégraphie de Louise Lecavalier. Danseurs : Louise Lecavalier et Frédéric Tavernini.
Conception Vidéo : Laurent Rojol, Renaud Cojo.
crédit Photo : Xavier Cantat
Toutes les filles devraient avoir un poème
Conception et chorégraphie :
Valérie RIVIERE
Poètes :
Timothée de Fombelle, Emily Dickinson, Richard Brautigan, Werner Lambersy,
Carlo Bordini, Dyane Léger, Paul Eluard, Mauro Fabi, Paul Verlaine,
Annie Le Brun, William Butler Yeats…
Dialoguiste :
Stéphan WOJTOWICZ
Musique originale :
Guillaume SIRON, Bruno RALLE Baloo Productions
Interprètes chorégraphiques :
Mélissa BLANC,
Chloé HERNANDEZ-CAMUS,
Stéphanie PIGNON,
Fanny SAGE
Voix : Guillaume SIRON
Scénographie / Accessoires : Valérie RIVIERE,
Réalisation des fauteuils Judit VARADI
Construction mobilier : Construction JALEO,
Réalisation Jean-François HUCHET
Costumes : Valérie RIVIERE, Réalisation Hervé POEYDOMENGE
Assistante Costumes : Emma FOURNIER
Création Lumière : Eric BLOSSE
Régie Lumière : Eric BLOSSE ou Fabrice BARBOTIN
Ingénieur son : Bruno RALLE ou Loïc LACHAIZE
Photographe :
Enki Djipal
Photos E. Djipal – http://www.photochromies.fr/
Photos E. Djipal – http://www.photochromies.fr/
UTT
Transmission du solo UTT de Carlotta IKEDA à Mai ISHIWATA,
résidence de travail à l’OARA, le Molière scène d’Aquitaine présenté le 12 décembre 2013
Chorégraphie : Carlotta IKEDA d’après Ko MUROBUSHI et Carlotta IKEDA
Interprètre : Mai ISHIWATA
Régie générale et plateau : Laurent Rieuf
Régie son : Kévin Grin
Régie d’accueil et plateau : Benoit Cérésa
Lumière et régie lumière : Eric Blosse d’après Eric Loustau Carrère
(d’après G. Didi Huberman, Ouvrir Vénus, et « L’articolo delle lucciole » PPPasolini et Denis Roche et ZHang Dali et Caravage)
Dirk Bouts, La Chute des Damnés
sandro Botticelli Histoire de Nastagio degli Onesti (détail)
L’Enterrement de sainte Lucie Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage.
Rosalia Lombardo- l’enfant momie, Palerme
ZHang Dali, Human and ANimal
Desolate
The moody
Scared
Dirk Bouts, La Chute des Damnés
Sad
proud
Frightened
Anxiety
Chinese Offspring
ZHang Dali
Clemente Susini’s wax anatomical models at the University of Cagliari
Claretta Petacci et de Benito Mussolini
catacombs-of-the-capuchins Palerme
TREMBLEMENT INVERSE ( montage Photo Coup de Don Ariadone)
Zhang Dali
Chinese Offspring (Detail)
2003-2005
Mixed media: resin mixed with fibreglass 15 life size cast figures
Average height 170 cm each
http://www.saatchigallery.com/artists/zhang_dali.htm
Judith et Holopherne, La mort de la Vierge ( l’Amor de l’amer) Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage.
PAR VENUS…
je me dis : la musique n’existerait pas, c’est un temps où elle aurait été oubliée ou même pas encore inventée,
les extrêmes se côtoient, l’éblouissement et la nuit absolue, le beau et l’effrayante laideur des corps décomposés, etc
le blanc et la monochromie saturée systématiquement, etc
2 plans et 1 boîte d’absorption , 7 verticales et 3 horizontales, etc
des mots écrits comme des titres, des étiquettes, des comptes rendus,
tout est inversé mais c’est un état normal ou une position
et
passe au premier plan le vivant, la figure
debout ou couché
l’ombre n’est pas là ou elle devrait être
la frontière les bords durs sont tas sites
le spectateur n’est pas assis il circule en file d’attente,
l’image, la représentation de l’image sous quelque forme que se soit n’existe plus ou pas encore
seule advient la barbarie d’une (s)cène vivante, c’est vivant de devenir inspecteur des corps morts en pendus,
lorsqu’il accède « au bout de qqchose » le scrutateur choisit et énonce
dansons cœur dansons âme dansons vivant dansons danseur fils fille de l’amor
mâle grée tout bien Vénus
l’un forme l’autre forme
Position (.)
Denis Roche / Chambre 80
![]() |
| 19 juillet 1978, Taxco, Mexique, Hôtel Victoria, chambre 80. © Denis Roche. |
Denis Roche
Sainte stupide litanie, chant merveilleux, joie des pauvres humains promis à la mort, sempiternel duo, immortel duo par la grâce duquel la terre est fécondée. Elle lui disait et redisait qu’elle l’aimait, et elle lui demandait, connaissant la miraculeuse réponse, lui demandait s’il l’aimait. Il lui disait et redisait qu’il l’aimait, et il lui demandait, connaissant la miraculeuse réponse, lui demandait si elle l’aimait. Ainsi l’amour en ses débuts. Monotone pour les autres, pour eux si intéressant.
Infatigables en leur duo, ils s’annonçaient qu’ils s’aimaient, et leurs pauvres paroles les enthousiasmaient. Accolés, ils souriaient ou à demi riaient de bonheur, s’entrebaisaient puis se détachaient pour s’annoncer la prodigieuse nouvelle, aussitôt scellée par le travail repris des lèvres et des langues en rageuse recherche. Lèvres et langues unies, langage de jeunesse
Albert Cohen, Belle du seigneur.
Miraculeusement, dans le quart supérieur gauche de l’image, le couple se forme. Autour, tout est flou, diffus, accessoire. Contenus dans le cadre de l’image puis celui, ouvert puisque décadré, du miroir.
Elle est nue. Le cadre du miroir la tranche juste au-dessus des hanches. De dos, elle ne voit pas ce qui se trame. Elle regarde, ailleurs (mais d’ailleurs, que regarde-t-elle ?). Contre lui, complice, elle sait. Passive, elle s’offre doublement à lui, de son corps entier, nu – sa peau éclatante – blotti contre le sien et de son dos qui s’offre pour la photographie.
Lui voit. Mais ne regarde pas dans le miroir. Il voit (se voit, la voit), par le reflet que renvoie le miroir de son appareil. Le couple alors démultiplié. Le couple, le couple dans le miroir, le couple reflété par le miroir du reflex, le couple dans l’image. Le duo en écho distant, interminable, insaisissable et pourtant captif dans l’image.
Il fait acte. Il la tient. Il la saisit. Il la prend. Il semble même la retenir. De sa main. Et par la photographie, il la retient encore. Il retient son reflet dans le miroir, son reflet dans le miroir de l’appareil, son reflet dans l’image.
Et moi, dévastée, qui les regarde. A qui tout échappe. Fluctuants, ils se perdent et se rejoignent dans l’image et je me laisse engloutir par la multiplication des dédoublements. Je ne peux m’abîmer (et pourtant je sombre) sur la surface de l’image rigoureusement fixe. Je sais que se joue un mouvement incessant, multiplications des pulsations, aller-retour, va-et-vient, flux et reflux. Violence folle, convulsion vertigineuse, d’espace, de temps et d’amour.
Publié par Caroline Benichou
Photographe : Jean-Baptiste Bucau Modèle : Chloé Hernandez-Camus Costumier : Hervé Poeydomenge Production : by(PLO) 2014
Note d’un(e) tension
« Sur la question du vide. Quand un corps en déplace un autre, celui-ci fait cession de lieu et déplace un autre à son tour, et ainsi successivement. Mais le dernier corps déplacé, où se retire t’il ? dans l’immatérialité ou la région où il ne déplace plus rien. Je me le disais autrefois, si à l’extrémité du monde matériel on étendait son bras, où aurait-on sa main ? […] Eh nous y sommes in ipso vivimus, movemur et sumus. Movemur. Tout avance ou se recule dans son immatérialité où tout est contenu. Et les bords du monde reçoivent perpétuellement quelque nouvelle découpure. » [1]
« So zieh’ ich hin in alle Ferne,
Uber meiner Mütze nur die Sterne » [2]
[3]
Ma Cordélia !
L’étreinte, est-elle une lutte ?
Ton Johannes [4]
« La clarté seule devrait suffire pour rendre heureux. » [5]
« Est sublime la chute retenue
la descente qui remonte
le danseur qui tombe moins vite que nous »[6]
« La lumière du soir, comme une main qui passerait sur les choses afin de les rassurer, de les secourir ; si différente de celle du matin. » [8]
« C’est l’être caché qui donne au rocher la densité de son « là », qui fait que le cœur s’arrête quand fulgure le martin-pêcheur, qui rend notre existence inséparable de celle des autres. À chaque foi, l’émerveillement et la réflexion nous parlent d’une intensité de présence… » [9]
« Ce n’est pas vrai que la beauté du monde puisse un jour se taire ; quelque chose d’invisible, comme derrière le mur, ou quelqu’un ? doit en nourrir le secret […] de l’invisible rapport entre moi et cette ombre incertaine ; de l’impalpable, […] Est-ce que cette lumière m’aveugle, est-ce qu’elle m’ouvre les yeux ? Je crois que je n’ai pas à me le demander, et c’est bien pourquoi elle brille. […] On marche ainsi entre le secret et l’aveu, la retraite d’ombre et le risque, et c’est cette double possession qui est belle. »[10]
« Voûtes, puissances des genoux
Que l’amour pense avec bonheur
Lorsque vous existez debout
Et dans la retenue du cœur »[12]
« Fais un pas d’ombre
transparente
Fais un pas sans images
Descends les marches
Et ne fais pas plus de pas dans le discours
De la lumière »[14]
Les mots des poèmes entre ombre et lumière cherchent les filles pour leur parler.
Ce sont les mots qui mettent en lumière les poèmes qui sont ceux que devraient avoir les filles ?
Ou au contraire
la lumière qui met en mots les poèmes qui sont ceux que devraient avoir les filles… ?
je pense avoir la réponse et c’est ce que je m’efforcerai de mettre en lumière,
en leur parler d’éblouissement, de trou noir, de frontière franchie, du fil tendu sur lequel elles sont en équilibre, de la proximité du vide, d’une ligne de partage, d’une bordure, de doigt posé sur les lèvres, de perpendiculaire et de parallèle, d’un bas et d’un haut, de l’image qui permet l’écoute, de chahuts et de charivaris lumamoureux pour s’enivrer en vains mots pas plus…
21juin 2013
éb
Denis Roche, dans La disparition des lucioles, éditions de l’Etoile, 1982
[1] Joseph Joubert Carnets, I p.604
[2] Goethe, « Freiheit » Et je m’en vais vers les pays lointains, les étoiles seules au-dessus de ma coiffes »
[3] Turner
[4] Sören Kierkegaard dans le Journal du séducteur
[5] Morandi, à propos de, dans Philippe Jaccottet Tâches de soleil, ou d’ombre
[6] Michel Deguy L’affiche 37
[7] Albert Palma, Répétition 3
[8] Philippe Jaccottet Tâches de soleil, ou d’ombre
[9] Philippe Jaccottet Tâches de soleil, ou d’ombre, Georges Steiner à propos d’Heidegger
[10] à propos d’Hölderlin, autour de l’Obscurité, d’après Philippe Jaccottet
[11] Albert Palma, Répétition 4
[12] Henry Bauchau, La pierre sans Chagrin, La nef
[13] Albert Palma, Vagues
[14] Henry Bauchau, La pierre sans chagrin, Le cloitre
S’emparant du « Roi du bois », le comédien porte jusqu’à son incandescence la langue de Pierre Michon
Dès que Jacques Bonnaffé paraît, le public retient son souffle. Immobile, imposant, impressionnant dans son grand manteau sombre à blanche collerette. Droit sur ses jambes, il fascine, évoquant quelque reître, quelque capitaine, à la façon d’un Corto Maltese.
D’un seul regard, il absorbe tout l’espace, concentre l’attention, maître du plateau empli de toiles et voiles éclairées comme un tableau du Lorrain par les lumières délicates d’Éric Blosse. Soudain, sa voix s’élève : « Moi, Gian Domenico Desiderii… ». Le récit commence : celui du Roi du bois, de Pierre Michon (1)
Jacques Bonnaffé se fond dans l’histoire du porcher
Une heure durant, seul acteur en scène (il est accompagné cependant du quatuor Varèse distillant les notes contemporaines composées tout exprès par Michèle Reverdy), Jacques Bonnaffé se fond dans l’histoire du porcher entré au service du Lorrain. Ébloui par la beauté et le luxe réservés aux puissants, il se mit à son tour à peindre « pour être prince », mais en vain.
Jamais il ne parvint à quitter son état, condamné à se faire seigneur de son propre royaume : la forêt, source de ses premiers émois. Un jour, enfant, il y avait surpris une femme aux très riches atours, descendue d’un carrosse pour se soulager.
Jacques Bonnaffé explore tous les mystères
La vision peut paraître obscène. Traduite par Pierre Michon, elle est sublimée, tant l’écriture, d’une force et d’une incandescence rares, transcende le trivial, magnifie le quotidien. Une écriture dont, savamment mis en scène par Sandrine Anglade, Jacques Bonnaffé s’empare pour la faire sienne, sensible, concrète, charnelle, lumineuse.
Dansant, courant, s’ébrouant, se figeant, il explore tous les mystères, tous les abysses d’un verbe où le raffiné ennoblit le vulgaire, le vulgaire rehausse le raffiné. Diseur en même temps qu’imprécateur, il en exprime toutes les couleurs, les fulgurances, la poésie noire avec une puissance évocatrice sidérante. Porteur de la parole, comme d’autres portent le feu, il fascine, jusqu’à l’embrasement de son cri final : « Maudissez le monde, il vous le rend bien. »
Au Théâtre 71, 3, place du 11-Novembre, 92240 Malakoff, le 13, à 19 h 30 (rens. : 01.55.48.91.00), puis en tournée à Besançon du 16 au 18 octobre, Guyancourt du 24 au 26, Vincennes les 14 et 15 novembre, Beauvais le 30, Arles le 9 décembre…
DIDIER MÉREUZE
Le cas Blanche Neige H. Barker F. Maragnani
La presse METALOVOICE
BLEIB La Coma Michel Schweizer
- Keene Ouvre le chien Cojo Avignon in
La marche de l’architecte D. Keene R. COJO Avignon IN
KINGS La Coma Michel Schweizer

Les Familiers R COJO
Pension de Famille Installation

Cojo Ma Rave
Elephant people Keene Cojo Married Monk
Le Taxidermiste Renaud COJO Patrick ROBIN
Le voyage de Pinocchio S Anglade C Chestier E Blosse
Barbe Bleue Nicolas Fretel Frédéric Maragnani


Chambre 360 Valérie Rivière Cie Paul les Oiseaux
Dracula Yvan Blanloeil Cie Intérieur Nuit

GAME OVER Valérie Rivière Cie Paul les Oiseaux


Le Roi du Bois
de
Pierre Michon
Musique Michèle Reverdy, interprétée par le Quatuor Varèse http://www.quatuorvarese.com/
François Galichet, Jean Louis Constant, Sylvain Séailles, Thomas Ravez
mise en scène Sandrine Anglade
Scénographie : Claude Chestier
Lumière : Eric Blosse
Costumes : Claude Chestier et Julie Lardrot
Collaboration artistique et mouvements chorégraphiques : Pascaline Verrier
Interprétation : Jacques Bonnaffé
http://www.compagnie-faisan.org/Jacques-Bonnaffe
un enfant en alternance : Roman Rondepierre et Michaël Oppert
Régie de plateau en scène : Silouane Kohler
Réalisation scénographique : Pierre Mathiaut
Régie son : Alexis Lazar
Répétiteurs chant lyrique : Laurent Alvaro et Emmanuel Olivier

























































































































































































































































































































































































































































